Présentation du projet :
L'action Mon métier rêvé s'est déroulée à la Maison d'arrêt de Rouen en septembre 2020 durant 12 séances de 2h chacune, au quartier des femmes.
Elle mêlait théâtre, ateliers d'écriture, ateliers d'enregistrements audio et ateliers photographie. En introduction du projet lors de la première séance, Art-Scène a joué le spectacle « L'ouvrière inconnue », un monologue où la comédienne Sophie Caritté incarne une ouvrière du textile des années 50 et revient sur les conditions de travail à l'usine. Le spectacle se jouait dans une exposition décrivant cet univers, grâce à 10 panneaux prêtés par la ville de Petit-Quevilly.
La compagnie :
Fondée en 1987 et située à Rouen, la Compagnie Art-Scène mélange naturellement diverses disciplines du spectacle vivant comme le théâtre, la musique, le conte. Elle s'est également ouverte au fil du temps à d'autres champs artistiques : l'écriture, les arts plastiques, la photographie. L'objectif de la compagnie est de créer des spectacles « de proximité » et « légers », pouvant s'adapter à divers publics, contextes, lieux.
Le lieu d’accueil :
La Maison d’arrêt de Rouen est située 169 boulevard de l'Europe à Rouen.
Elle est constituée d’un quartier hommes de 624 places, d’un quartier femmes de 52 places et d’un quartier pour mineurs de 27 places.
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3 questions à … :
Hélène Bonamy, coordonnatrice des actions culturelles à la Maison d’arrêt de Rouen
1/ Pourquoi introduire cette action par un spectacle ?
Le spectacle « L'ouvrière inconnue » était une superbe entrée pour présenter la compagnie et le projet « Mon métier rêvé ». La forme courte de 20 min permettait aux participantes d'être attentives. L'échange qui a suivi a montré leur intérêt et leur volonté de prendre part au projet. Une complicité se nouait déjà entre les détenues et l'équipe artistique, c'était un beau moment.
2/ Comment le projet a été perçu par les personnes détenues ?
Les participantes ont été très assidues et créatives : elles travaillaient leurs textes en cellules, notaient leurs idées de mise en scène pour les photos. Très vite elles se sont entraidées, ce qui a créé une belle dynamique de groupe. L'une d'entre elles était d'origine italienne et ne maîtrisait pas parfaitement le français : les autres l'ont toujours portée de façon bienveillante.
3/ Comment s'est déroulé le partenariat avec la compagnie ?
L'équipe artistique avait déjà travaillé en détention et est parvenue à avoir la confiance des participantes très rapidement. Il s'agissait également d'une action où il fallait se livrer, se dévoiler. La compagnie a su dialoguer en douceur afin de guider les détenues dans leurs récits