Les mots des gestes : projet sport et radio
A la Maison d'arrêt de Coutances, aprés la lecture à voix haute de Alias Victor, des ateliers d'écriture radio ont été menés par Pauline Leduc, journaliste.
Le sport à la Verju : une émission de radio de la Maison d'arrêt de Coutances
En avril et mai 2024, 6 personnes détenues ont pu créer une émission de radio en direct de la Maison d'arrêt de Coutances.
Ils ont conçu l'ensemble des formats et ont participé à sa réalisation en direct.
Cette émission, véritable balade sonore, a pour thématique la pratique du sport à la Maison d'arrêt de Coutances.
On y découvre la diversité des pratiques proposées dans l'établissement pénitentiaire. On y comprend également les multiples apports corporels et intellectuels qu'une pratique régulière de l'activité physique peut apporter aux personnes incarcérées.
Durant les 5 ateliers, les participants sont allés dans les lieux du sport : en cours de promenade et dans la salle de musculation. Ils ont pu rencontrer d'autres sportifs incarcérés ainsi qu'un intervenant extérieur pour les interwiever et créer des reportages.
Ils ont été accompagnés par Madame Murielle Medoc-Elma , dadjointe au chef d'établissement.
Au fur et à mesure de l'émission, un véritable dialogue s'instaure entre les journalistes et Madame Medoc-Elma sur leur interet partagé pour le sport, les attentes réciproques et les contraintes carcérales.
Un plateau a été monté dans la salle d'activité et l'émission y a été enregistrée en direct.
L'ensemble des ateliers ont été encadrés par Pauline Leduc, journaliste professionnelle intervenant régulièrement dans le cadre d'ateliers radio.
L'émission a été réalisée avec Polak, Manu, JN, Joël, TH, OM, JWN, Sam, PJ, BT, DF, JM, TP, CP
Pauline Leduc : journaliste
Titulaire d’une licence en journalisme, Pauline Leduc a fait ses études dans une école parisienne et s'est spécialisée dans la radio depuis 10 ans. Elle a ensuite travaillé dans différents médias comme Psychologies Magazine, BFM Business, mais aussi de la presse locale.
Pauline Leduc a également fait ses armes en tant qu’animatrice et journaliste pour une radio francilienne pendant plusieurs années. Indépendante depuis 5 ans, elle travaille avec des radios à travers toute la France, ainsi qu’en Suisse.
Depuis 2018, elle organise en parallèle des ateliers médias (présentation des métiers du journalisme, traitement de l’information sur les réseaux sociaux, réalisation de magazines, d’une émission de radio ou de télévision) auprès des jeunes, de la primaire au lycée, mais également de publics majeurs.
Contact : ateliersradiomanche@gmail.com
La Maison d'arrêt de Coutances
La Maison d’arrêt de Coutances est située 3 Rue de la Verjusière à Coutances. Elle est constituée d’un quartier hommes de 48 places.
Cette action s'inscrit dans le cadre de la convention régionale Culture / Justice, signée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Normandie, la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires de Rennes, la Direction Interrégionale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse du Grand-Ouest et la Région Normandie.
Coordination : Aude Lecanu pour le Trident, scène-nationale de Cherbourg en cotentin & le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation du Calvados.
Remerciements au personnel de surveillance et aux intervenants extérieurs qui ont accompagnés cette action.
Trois questions à Murielle Medoc-Elma (Adjointe au chef d'établissement, Maison d'Arrêt de Coutances)
1) En tant qu'adjointe au chef d'établissement, comment envisagez vous l’activité sportive dans l'établissement ?
L’activité sportive permet aux personnes détenues de prendre soin d’eux, en bougeant, en sortant de la cellule. Le sport permet des confrontations saines avec des limites posées par les règles de jeu et un arbitre. Ca apprend le cadre, l’esprit d’équipe et permet d’aborder l’hygiène de vie.
2) Le sport représente t il un surcroit de travail pour les personnels de surveillance ?
Le sport est une activité proposée en détention comme tout autre activité (culture, enseignement, formation, promenades, culte…). Ce n’est pas une charge en plus, cela fait partie du travail afin d’aider les personnes détenues à préparer leur sortie et faciliter leur réinsertion. De plus, cette activité est encadrée, non pas par un personnel de surveillance mais par un animateur sportif mis à disposition par la communauté de communes.
3) Le sport est il un outil de cohésion au sein de l’établissement ?
Le sport est effectivement un outil de cohésion car il permet aux personnes détenues de réaliser un but ensemble au-delà des idées que l’on peut avoir.
4) Seriez-vous intéressée pour proposer d’autres sports aux personnes détenues
Nous avons déjà proposé du tennis de table. Mais l’infrastructure immobilière de l’établissement nous impose beaucoup de limites. Nous avons aussi, en lien avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP), la mise en place de permissions de sortir afin que les personnes détenues puissent découvrir d’autres sports à l’extérieur dans un cadre autre que celui du quotidien carcéral.