Présentation du projet :
Instants circassiens est une invitation faite par le Cirque-Théâtre d’Elbeuf aux détenus du centre de détention de Val-de-Reuil à une approche sensible du corps par le biais de la danse et du cirque.
Une invitation à créer collectivement, à envisager son environnement quotidien comme support possible de créativité et à mettre en scène son lieu de vie sous l’œil de la photographe.
Accompagnés par Marie-Hélène Labat, photographe et Luc Moka, chorégraphe, des personnes détenues se sont essayés collectivement au mouvement et à la prise de vue, réalisant de nombreux allers-retours entre gestes chorégraphiés et images fixes, afin de créer des tableaux vivants au cœur de leur environnement quotidien, la prison.
Loin de vouloir rendre compte de l’enfermement et de la surveillance, ces clichés cherchent à illustrer ce qui peut naître derrière les murs : une émulation créative permettant à chacun de porter un regard nouveau sur soi, son lieu de vie et les autres.
La structure culturelle :
Le Cirque-théâtre d'Elbeuf est une salle de spectacle labellisée Pôle national cirque située à Elbeuf (Seine-Maritime).
D'une capacité de 900 places, il est l'un des huit derniers cirques «en dur» visibles en France et le seul à posséder un espace scénique composé d'une piste circulaire et d'une scène de théâtre à l'italienne.
Le Cirque-théâtre d'Elbeuf est labellisé Pôle national cirque (PNC). L'institution est soutenue financièrement par la Métropole Rouen-Normandie. En 2016, à la suite de la réunification de la région Normandie et de la nomination d'Yveline Rapeau à la direction de l'établissement, un rapprochement est initié avec l'autre PNC normand, La Brêche, situé à Cherbourg-Octeville, dont elle est également directrice2. Le projet initié vise la création d'une plate-forme commune de production et de diffusion, tout en conservant la singularité de chaque lieu.
Luc Moka, chorégraphe :
Luc exprime dès les années 80 sa passion pour la danse et rejoint le mouvement hip-hop. Après avoir expérimenté le jazz-afro et le contemporain, il enchaîne les tournées internationales avec la compagnie Transe Express. Dès
2007, il s’interroge sur la condition humaine et multiplie la création depièces chorégraphiques s’intéressant à la place de l’homme dans notre société.
Directeur artistique de la compagnie Vice-Versa avec laquelle il investit le champ du cirque contemporain, il intervient de longue date dans des projets d’action culturelle à
destination de publics très divers.
Marie-Hélène Labat, photographe :
Marie-Hélène Labat est photographe à Rouen, en Normandie et ailleurs.
Elle utilise la photographie et la vidéo dans une démarche documentaire qui interroge la place de l’homme dans son environnement.
Elle collabore depuis une vingtaine d’années avec les communes de la Métropole Rouen Normandie et depuis dix ans sur les territoires de l’Eure et de la Seine−Maritime.
Membre de Divergence-images et fondatrice de La Loge des auteurs photographes (Rouen), elle répond à des commandes institutionnelles et porte de nombreux projets autour de l’image au sein de collectifs.
Les lieux d’accueil :
Le centre de détention de Val de Reuil, dit « Les Vignettes », est le plus grand établissement d’Europe pour longues peines. La prison, construite en 1989, est composée de deux divisions de 400 places.
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3 questions à Marie-Hélène Labat, photographe :
1 / Quelle a été l'implication des personnes ?
La plupart des personnes étaient totalement investies. Beaucoup de questions ont été abordé aussi bien au niveau de la prise de vues qu'au niveau de la danse. Nous avons fonctionné dans un esprit "laboratoire". Essayant des techniques différentes. Chaque idée était prise en compte et essayée dans le respect des contraintes de non-reconnaissance des personnes.
2 / Comment s'est déroulée la collaboration avec Luc Moka, chorégraphe ?
La collaboration avec Luc était au diapason, nous étions là pour faciliter la mise en oeuvre des idées des détenus. Luc donnait une direction qui était reprise et testée par les danseurs et les photographes.
3 / Avez vous rencontré des difficultés dans la réalisation de ce projet ?
La seule difficulté fut le nombre restreint de lieux accessibles pour réaliser nos images.