Présentation du projet :
La Ville du Havre développe une politique volontariste pour le développement des postes de Travaux d'Intérêt Général.
En 2021, La ville du Havre a dévelopé 6970 heures de TIG dans 29 services.
Il y a quelques années, la Ville du Havre a mis en place des Travaux d'Intérêt Général collectifs pour développer une action citoyenne en partenariat avec les services judiciaires. Un travail de proximité auprès des riverains qui peut s’exprimer par la réalisation d’une œuvre culturelle.
En 2021 une fresque a été peinte dans le cadre d’un TIG collectif à l’épicerie sociale Les aubépines, un lieu géré par le CCAS à Aplemont.
Vincent Gibeaux, peintre et illustrateur havrais, a accompagné les personnes dans la réalisation.
Portée par le conseil local de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CLSPDR) de la ville du Havre et le pôle TIG du SPIP, cette peinture s’inscrit pleinement dans l'implication de la collectivité dans le développement de TIG culturels.
Le partenariat Ville du Havre/SPIP continue en 2022 avec un projet à vocation culturelle centré sur la photographie.
Déroulement :
La fresque a été réalisée sur une durée de 70 heures.
Les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation du SPIP du Havre et le chargé de projets du CLSPDR ont proposé qu’une équipe de 4 tigistes soit constituée et d’y associer un artiste pour réaliser une fresque dans les locaux d’une épicerie sociale du CCAS.
Vincent GIBEAUX réalise depuis plusieurs années des fresques en solo ou avec des groupes d’enfants. C’était la première fois qu’il travaillait avec des adultes. Il a tout de suite saisi l’esprit du projet et les objectifs que le SPIP et le CLSPDR souhaitaient atteindre.
Pendant les vacances d’automne 2021, le groupe de tigistes et Vincent GIBEAUX ont créé et réalisé une fresque (6m x 2,20m) afin d’habiller le mur de la cour extérieure de l’épicerie sociale Les Aubépines qui fait office de jardin potager et de lieu de rencontre convivial pour les usagers et les agents.
Les 4 tigistes n’avaient jamais réalisé de projets artistiques graphiques. Pour éviter de se trouver devant une feuille blanche au moment de la création, Vincent GIBEAUX a proposé une trame de fond et ils ont conçu ensemble l’esquisse prenant en compte le lieu et les suggestions des responsables de l’épicerie.
Puis la phase de création a permis à Vincent GIBEAUX d’expliquer les techniques de peinture, la manière de tenir les pinceaux, le mélange et l’harmonisation des couleurs, la gestion du nettoyage et le rangement du matériel et le respect de la propreté des locaux.
Dans son accompagnement, Vincent GIBEAUX a laissé une grande autonomie aux tigistes dans la réalisation, les initiatives, les propositions tout en apportant son expertise et son savoir-faire pour que le projet puisse aboutir dans les délais.
A la découverte du patrimoine : Visite du MuMa
Aprés l'amélioration du patrimoine via la peinture, les personnes ont pu découvrir un autre patrimoine : le musée.
En effet, pendant le TIG, les stagiaires et Vincent GIBEAUX ont pu bénéficier d’une visite du musée Malraux (Le MuMa) assurée par une guide conférencière. L’objectif était de faire découvrir l’accessibilité du musée et faire découvrir le patrimoine culturel du musée via notamment la collection d’œuvres impressionnistes.
Lors du bilan, les tigistes ont exprimé le fait d’avoir participé à une expérience unique qui laisse une trace dans le patrimoine et d’avoir abordé le monde culturel sous un aspect qu’ils ne connaissaient pas.
Vincent Gibeaux :
Né en 1972. Vit et travaille au Havre. Expose à la Galerie Hamon depuis 2003.
Vincent Gibeaux est un peintre havrais aux multiples inspirations.
Il conjugue dans ses tableaux, une imagination préservée depuis l'enfance, la finesse et la patience de son travail. Se racontent ainsi, aux milieux des plus petits détails, des couleurs s'entremêlant et des vieux timbres collés dans les coins de la toile, les histoires les plus extravagantes.
Son regard perdu dans la toile, le spectateur pourra ainsi apercevoir des immeubles et maisons biscornus et colorés, des poissons multicolores, à la dentition aiguisée traversant ses tableaux et bien souvent de gigantesques robots aux regards paisibles, plantés au milieu de ses fabuleux décors.
Le lieux d’accueil : Epicerie sociale Les Aubépines
L'épicerie sociale gérée par le CCAS de la ville du Havre vous accompagne dans la réalisation de votre projet personnel ou professionnel, sur une durée limitée définie avec votre travailleur social. L'épicerie permet de se nourrir correctement, en achetant librement et à prix réduit, des produits (alimentaires, d'hygiène et d'entretien), en tout autonomie.
L'épicerie sociale est un espace d'accueil, de convivialité et d'échanges, qui privilégie la qualité des rapports humains.
L'épicerie accueille également les ateliers« PEIPS » (Plaisir, Equilibre, Initiatives, Partage, Santé) qui proposent des interventions collectives favorisant dans l'action et l'expérimentation, le moyen de pouvoir agir sur les pratiques : lutter contre le gaspillage alimentaire, la sédentarité, s'alimenter sainement à budget contraint et développer un lien entre distribution ou achat de denrées et une consommation équilibrée.
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Photos : Philippe Bréard
3 questions Vincent Gibeaux, peintre illustrateur (source : LH Océanes / Céline Vasseur) :
1 / Comment s'est noué le contact entre vous et la Ville du Havre ?
Le service CLSPD a pris contact avec moi pour me proposer ce projet. Ensuite, le service pénitentiaire a "recruté" des stagiaires TIG susceptibles d'être intéressés. L'épicerie sociale Les aubépines nous a également aidé pour réaliser la fresque.
2/ Comment se sont déroulés les ateliers ?
Le travail a duré deux semaines. Au début, j'ai proposé deux croquis. Le thème retenu était celui de la nature / les animaux, quelque chose de positif et de joyeux. Rapidement, ils ont pu donner leur avis sur les dessins, les couleurs ... Et les ateliers se sont poursuivis, toujours dans la bonne humeur.
3/ Qu'est ce qui vous à poussé à vous lancer dans ce projet ?
Je suis assez curieux, j'aime relever des défis. C'est la première fois que je travaille avec des personnes qui effectuent des TIG, en règle générale, je fais des ateliers avec des enfants ou bien des adolescents. J'ai aimé cette approche humaine déroutante au départ mais enrichissante ensuite. On voulait montrer que la culture peut être accessible à tous, et pas seulement au centre ville. Je pense que le défi est relevé.